Rotterdam 2021

Gepubliceerd op: 10 mai 2021

0

Rotterdam LIVE – Jour 3: Premières répétitions de la deuxième demi-finale

Aujourd’hui, c’est au tour des participants de la première moitié de la deuxième demi-finale de répéter pour la première fois. Cet article sera régulièrement updaté au fil de la journée et des répétions. Il faut donc régulièrement rafraîchir la page pour voir les dernières informations.

San Marino: Senhit – “Adrenalina”

Didier:

10 ans plus tard, Senhit est de retour sur la scène de l’Eurovision! Une répétition très attendue, la candidate de Saint-Marin fait partie des favoris. Je craignais le pire mais j’ai été agréablement surpris par son premier passage. Senhit apparaît statique sur la scène entourée d’une structure avec des représentations de la Vierge Marie. Très rapidement, quatre danseurs en tenue rose pâle et lignes rouges et avec des cagoules qui masquent entièrement leurs visages viennent enlever cette structure et Senhit apparaît dans une tenue noire avec une grande collerette, des épaules larges et des plumes grises. Dans leurs costumes, ils retranscrivent un peu l’esprit de la commedia dell’arte que l’on ressent aussi dans le clip vidéo. Elle se trouve sur une plateforme qui tourne sur elle-même et l’ensemble est visuellement très coloré, des images défilent énergiquement et les prises de vue se succèdent à un rythme assez élevé. Vocalement, Senhit se débrouille bien mais on sent qu’un support vocal est utilisé tout au long de la performance. Son point fort reste surtout l’énergie très communicative qu’elle dégage et son extrême bonheur d’être sur scène. Arrive ensuite la partie rap. Un rappeur qui ne me semble pas être Flo Rida est un peu perdu sur scène dès le début de la chanson, accompagné d’un technicien. Les danseurs et Senhit se déplacent avec lui, dans une chorégraphie assez réussie, vers un podium plus avancé dans la salle. Une fois son passage terminé, le rappeur se met en retrait et semble à nouveau un peu perdu. Définitivement un point à régler… Nous avons droit à la retransmission d’un autre passage. Celui-ci débute avec un petit problème technique de lumière mais la répétition reprend rapidement normalement. Les petits soucis de prise de vue et la présence du rappeur et d’un technicien en début de passage sont réglés. On a ajouté des effets pyrotechniques, flammes lors du premier refrain, feux d’artifice à la fin. Le tout est agréable mais il y a quand même beaucoup d’informations. Ce sera une belle manière de débuter la deuxième demi-finale mais gare à l’overdose! Dans l’ensemble, on peut dire que c’est une bonne première répétition.

Voici les premières images de la répétition (eurovision.tv)

 

Estonie: Uku Suviste – “The Lucky One”

Didier:

Pas de surprise lors du premier passage de Uku qui nous est retransmis. La performance d’ensemble est assez similaire à celle de la finale nationale estonienne. Uku apparaît à genoux sur scène, pantalon noir, chemise blanche ouverte et noeud papillon dénoué. Derrière lui, un rond blanc sur l’écran fait penser à la lune. Des éclairs accentuent une forte tension dramatique. Le tout est très sombre et on distingue à peine le visage de Uku. Quel dommage pour un si beau garçon 🙂 Rapidement, l’effet de Uku se retrouvant dans l’eau est utilisé comme en finale nationale. Ces images ne sont plus utilisés par la suite. A vrai dire, sa performance est assez statique. Il ne se déplace pas sur scène et comme il est seul, cette impression est encore renforcée. Autant sur le petit podium de la télévision estonienne, ça ne choquait pas, autant sur l’immense scène de Rotterdam, c’est vraiment perturbant. A la fin, il se remet à genoux et la scène se teint alors de rouge, toujours avec des éclairs qui évoquent un orage. On retrouve un peu le même esprit que dans la prestation de Victor Crone en 2019 mais c’est moins abouti. Le point fort , c’est le chant. Uku est irréprochable mais il est très fort soutenu ET par des choristes ET par une bande sonore. Lors de son deuxième passage, rien de neuf à signaler, à part l’utilisation de fumée au début mais qui ne me semble pas apporter une grande plus-value. C’est bien filmé, sobre et ça contraste du coup avec la prestation de Senhit. Je n’ai pas grand chose à reprocher à cette répétition mais il manque quand même d’un petit truc en plus pour vraiment me séduire complètement.

 

Bjorn:

Uku commence sa performance à genoux. Il est dans un décor sombre. Il y a beaucoup de fumée sur scène. Les seules couleurs que nous voyons sont le bleu et un peu de blanc. Derrière lui, une sphère blanche est projetée sur l’écran. Il porte un pantalon sombre avec une chemise blanche et un noeud papillon qui pend autour de son cou. Les voix sont bonnes mais ici, c’est très frappant d’entendre les accompagnements préenregistrés. Il y a beaucoup de voix mais on ne les voit pas. Il y a même des plans de Uku ne chantant pas mais où l’on entend juste ce qui est sur bande audio. Vers la fin, le sol semble se transformer en eau et lorsque Uku la touche, l’eau devient rouge. Il se passe peu de choses sur scène. C’est une performance assez ennuyeuse.

 

Sofie:

La première image que nous voyons, c’est le bel Apollon Uku Suviste à genoux avec la lune derrière lui. Il est entouré d’une lueur bleue et de nuages qui se transforment en orage avec des éclairs. Uku se met à chanter debout, vêtu d’une chemise blanche avec un noeud papillon dénoué et un pantalon noir. Sous sa chemise, on aperçoit un collier noir avec un pendentif. Ses beaux yeux attirent mon attention. Sa voix est souvent soutenue par des choeurs trop parfaits que pour être en direct. Cela me dérange un peu. Uku lui-même ne chante pas toujours correctement. Vers la fin, il remet les genoux au sol et du dessus, nous le voyons toucher le sol bleu en forme de nuage avec un main. Cela devient alors rouge et nous voyons à nouveau des éclairs de lumière et ça se termine sur un image de lui devant la lune. Dans l’ensemble, il ne se passe pas grand chose pendant cette prestation. Uku est tout seul sur cette grande scène, la performance manque donc de dynamisme. Pas un mauvais premier jour mais je ne suis pas non plus bouleversée.

Voici les premières images de la répétition (eurovision.tv)

 

République Tchèque: Benny Cristo – “Omaga”

Didier:

Pas facile de juger le premier passage de Benny Cristo. On sent qu’il nous propose le strict minimum, aussi bien vocalement que dans ses déplacements. Il débute tout au fond de la scène, au milieu de néons verticaux. Cela donne une atmosphère assez feutrée et ne l’ayant jamais entendu chanter en live, je trouve ça assez correct. Benny porte une veste à paillettes dorées et un training noir. A première vue, je ne pense pas que ce soit sa tenue définitive. Lorsqu’il s’avance sur scène, il est rejoint par deux danseurs masculins. Eux aussi sont habillés en streetwear sombre, j’ai également un doute qu’il s’agisse de leurs tenues de scène. Une fois le premièr refrain fini, ces trois messieurs sont rejoints par deux danseuses féminines (aussi en streetwear). On entend aussi qu’il y a un choriste caché qui soutient Benny vocalement. En arrière-plan, des motifs colorés ethniques et psychédéliques défilent mais sans forcément attirer le regard. Les prises de vue sont un peu brouillon mais lors de son deuxième passage, on sent déjà une nette amélioration, surtout à la fin, lorsque Benny et ses danseurs s’avancent sur une autre partie de la scène. C’est là qu’il termine sa prestation, à genoux, proche de la caméra. Ce n’est pas une mauvaise répétition mais à mes yeux, cela manque vraiment d’entrain et d’énergie. Autre point négatif, Benny a quelques tics de chant, il ajoute systématiquement des respirations ou des « yeah » à la fin de chaque phrase et ça m’a directement agacé. Le point positif, c’est que c’est un style complètement différent et que ça peut toucher un certain public…

Voici les premières images de la répétition (eurovision.tv)

 

Grèce: Stefania – “Last Dance”

Didier:

Place à la Grèce! Stefania porte une combinaison mauve à paillettes qui laisse apparaître quelques parties de son corps. La première impression est très réussie, elle est vraiment sublime. Niveau décor, c’est le retour des nuances bleues et roses que l’on retrouve aussi dans beaucoup de prestations de la demi-finale 1. Vocalement, ça tient la route et plus la chanson avance, plus je la trouve à l’aise. Pour la mise en scène, on sent que l’équipe grecque a trouvé de l’inspiration dans la prestation de Serguei Lazarev en 2016. Un mur assez bien intégré à la scène se trouve derrière elle. Deux danseurs la rejoignent mais par effet spécial, on ne voit que des costumes blancs. Sans doute ses danseurs portent en dessous des tenues vertes qui les font disparaître à l’écran. Après le refrain, Stefania monte des escaliers sur ce mur intégré et se retrouve couchée et emportée dans l’écran, comme Serguei en 2016. Mais j’ai le sentiment qu’avec les évolutions techniques, l’effet est encore plus réussi. Lors du deuxième refrain, deux autres danseurs s’ajoutent à la chorégraphie et ils se retrouvent donc à 5 sur l’escalier mais toujours avec le même principe. On ne voit entièrement que Stefania et uniquement les costumes blancs des danseurs qui semblent bouger comme par magie. Lorsqu’arrive le bridge musical, Stefania est redescendue sur scène et tourne le dos au public. A mon avis pour que les danseurs puissent déplacer rapidement le fameux mur et enlever leurs tenues vertes, de sorte qu’à la dernière reprise du refrain, ils réapparaissent cette fois-ci en chair et en os. J’espère que vous avez tout compris! haha! Mon sentiment est en tout cas très positif. J’ai été captivé pendant les trois minutes, non seulement par la beauté de Stefania, par la qualité de son chant et par l’originalité de la mise en scène. Il y a quelques réglages à faire en terme de prises de vue pour que l’ensemble soit encore plus fluide. Mais pour une première répétition, c’est du bon boulot. Les grecs ont bien travaillé et devrait se retrouver en finale sans aucun problème.

 

Sofie:

Que la tendance de cette édition soit à la tenue pailletée est désormais une évidence! Stefania porte une combinaison moulante à paillettes de couleur violette avec un ventre partiellement nu. Pendant le début de la chanson, elle est enveloppée dans un fond violet tandis que la caméra tourne lentement autour d’elle. Dès que le tempo s’accélère, on voit soudain un effet comparable à la prestation de Sergueï il y a quelques années. Je n’ai pas vu cela arriver! Stefania danse dans un environnement virtuel grâce à un écran vert. Elle est d’abord accompagnée d’un, puis de deux hommes invisibles. Vous voyez d’abord une chemise blanche et une casquette danser à sa gauche, puis à droite un short et des chaussettes + chaussures. Le résultat est très agréable et l’interaction entre elle et les “invisibles” est bien en place. Elle monte ensuite un escalier transparant dans un décor de ville aux gratte-ciel violets. Ici aussi, les invisibles reviennent, on voit juste leurs costumes et leurs chapeaux. Ceux-ci la font descendre après quoi l’image revient à la normale et nous voyons quatre hommes (identiques ou différents?) vêtus de blanc. Cette fois, avec un visage 🙂 Les deux répétitions se sont bien déroulées mais lors de la deuxième répétition, même une partie nue de son ventre a disparu alors qu’elle se tient dans les escaliers. Cela ne doit pas être voulu? Stefania n’a d’ailleurs pas toujours l’air très à l’aise. Je détecte même un peu de peur dans son regard. En ce qui me concerne, je ne trouve pas toujours sa performance vocale excellente. Mais ceci est plus que compensé par la belle chorégraphie et la dynamique de l’ensemble. Cette performance est vraiment bonne et il n’y a pas d’autres options qu’une qualification pour la finale.

Voici les premières images de la répétition (eurovision.tv)

 

Autriche: Vincent Bueno – “Amen”

Didier:

Après une pause bien méritée, nous reprenons avec l’Autriche. Vincent Bueno apparaît au fond de la scène dans la pénombre. Il est sur une estrade surélevée qui fait toute la longueur de la scène. Il porte un costume noir avec une longue veste bordée de brillants noirs. Sa voix est excellente même si on sent beaucoup d’émotion et de fragilité. Ce n’est pas dérangeant car ça correspond bien au message de la chanson. Petit à petit, Vincent avance sur ce long podium pour finir au devant de la scène. Durant toute sa prestation, le décor est assez sombre et seules quelques bandes dorées apparaissent de temps en temps sur l’arrière-plan (mais on ne les voit plus lors de son deuxième passage). A vrai dire, ce sont surtout les jeux de lumière qui donnent de l’intensité à cette mise en scène. Les prises de vue sont bonnes mais il y a encore un peu de travail. Seul sur scène, Vincent arrive cependant à dégager quelque chose de plus authentique que Uku. Est-ce que cela suffira pour atteindre la finale? J’ai quand même un doute…

 

Stéphan:

Nous commençons l’après-midi avec l’Autriche. Vincent Bueno porte un pantalon noir et un long cardigan agrémenté de paillettes noires. Cela lui va très bien! Le spectacle commence très intimement dans un décor sombre. Vincent est debout sur une longue scène étroite et derrière lui, un éclairage vertical est utilisé ce qui rend l’atmosphère encore plus intime. L’autrichien chante vraiment très bien. Alors qu’ils avancent sur cette scène, on remarque que des spots illuminent aussi tout le long de la scène et c’est très beau visuellement. Avant le dernier refrain, l’éclairage est éteint et Vincent est dans le noir avant de passer dans des lumières plus dorées et de longues bandes verticales oranges apparaissent en arrière-plan et bougent du centre vers les extérieurs. Lors de son deuxième passage, ils tentent d’autres prises de vue mais cela ne change rien à la performance très professionnelle de la contribution autrichienne. Vincent met beaucoup de sentiments dans sa performance et c’est clairement visible. Il semble très ému et on dirait même qu’il doit se retenir de verser une larme. Je vous avoue que je n’aimais pas cette chanson mais cette répétition a changé mon opinion. C’est vraiment très bien fait. Excellente première répétition de l’Autriche!

Voici les premières images de la répétition (eurovision.tv)

 

 

Pologne: RAFAL – “The Ride”

Didier:

Aïe! Attention les oreilles… Rafal débarque sur scène et on retrouve les mêmes codes que dans le clip vidéo. Au point que sur les écrans sont projetées parfois des images de son clip. Il porte un costume noir (avec des paillettes, bien entendu!) et il est accompagné de 4 danseurs en costumes blancs et tee-shirts noirs. Ils ont tous les cinq des lunettes de soleil et les danseurs ont des sphères lumineuses blanches dans les deux mains. Les tons qui dominent sont… le rose et le bleu, bien sûr! 🙂 Une constante cette année, comme les paillettes. Ils se déplacent sur scène et Rafal prend la caméra pour donner l’impression qu’il se filme lui-même en mode selfie. L’effet n’est pas très réussi. Nos cinq polonais vont ensuite jusqu’à la plateforme à l’avant de la scène avant de revenir sur la partie principale. Un mouvement qui ne me semble pas forcément nécessaire. Par contre, ils utilisent le grand écran diagonal qui surplombe la salle pour diffuser des images du clip. Peu de pays l’utilisent et je trouve pourtant que ça donne une sorte d’effet 3D assez plaisant. Lors de son deuxième passage, ils testent des effets pyrotechniques mais ça n’apporte rien de plus, au contraire. Ils ajoutent un côté bon marché à une prestation d’ensemble déjà bas de gamme. Le problème principal réside dans la performance vocale de Rafal. C’est vraiment très mauvais. Trop de fausses notes… La choriste que l’on remarque, cachée, au fond de la scène en noir, ne permet pas de sauver la prestation. Heureusement, les danseurs sont bien en place. Dommage que ce ne soit pas un concours de danse. La qualification s’éloigne pour la Pologne.

 

Stéphan:

C’est maintenant au tour de Rafal. Il porte un costume noir et bien sûr, ses lunettes de soleil. Il est accompagné de quatre danseurs vêtus d’un costume blanc et tous les cinq portent un gant noir. Les quatre danseurs ont des sphères lumineuses dans leurs mains avec lesquelles ils font des mouvements pendant toute la performance. L’atmosphère est dans les violets au début et Rafal tourne sur lui-même en tenant la caméra. Dans le deuxième couplet, il enlève ses lunettes de soleil (peut-être devrait-il les garder car il n’a pas les plus beaux yeux…). Plus la chanson avance, plus les déplacements sont un peu chaotiques nous menant vers la scène à l’avant. L’ensemble est très coloré et en arrière-plan apparaît régulièrement “Warszawa” (Varsovie, la capitale de la Pologne). On ne comprend pas vraiment le but de tout ça. Puis apparait un danseur avec quelques néons sur un fond rouge. Les polonais utilisent également les voix préenregistrés et cela se remarque surtout à la fin de la chanson. Rafal n’est pas irréprochable au niveau du chant. Ce serait une grande surprise si cela se qualifie pour la finale.

Voici les premières images de la répétition (eurovision.tv)

Moldavie: Natalia Gordienko – “Sugar”

Didier:

Il est bientôt 16h, l’heure de la collation! Un peu de sucre? Voila Natalia Gordienko et son sugar! On retrouve la bombe moldave dans une tenue argentée à franges qui laisse transparaître sa peau. Autour d’elle, quatre danseurs en costumes noirs et torses nus. On distingue trop peu les torses que pour vraiment se mettre en appétit 😉 Natalia a emprunté le même podium tournant que Senhit. Pas de chance, elles sont dans la même demi-finale. L’avantage principal de cette chanson, c’est que les parties dansées ne sont pas chantées en même temps. Natalia doit donc juste se concentrer sur une tâche à la fois. Elle reproduit de façon assez similaire la chorégraphie que nous connaissons du clip vidéo. Pour le reste, j’ai le sentiment qu’elle ne donne pas encore tout. Cela manque clairement d’énergie. Quand la plateforme se met à tourner sur elle-même et que Natalia marche à contre-sens, on ne la sent ni à son aise, ni vraiment motivée. Vocalement aussi, c’est assez faible. Elle semble essoufflée. Ou alors, veut-elle en faire de trop dans un style sensuel? En tout cas, ici aussi, on manque d’engagement. Bien entendu, ça reste une première répétition et il reste encore 10 jours avant sa prestation. Mais dans l’état actuel, je reste sur ma faim, un comble pour une chanson pleine de gourmandise.

 

Stéphan:

Mes attentes pour cette répétition étaient très élevées. Natalia arrivera-t-elle à gérer vocalement? Le clip vidéo se retrouvera-t-il dans la prestation? Et bien, vocalement, c’est bien mais on sent clairement l’aide d’un support enregistré mais bon, c’est bien. Le show commence avec quatre danseurs et Natalia. L’un des danseurs est à quatre pattes et Natalia est assise sur son dos. Les autres sont dos à dos. Natalia porte une robe à paillettes argentées avec des touches de bleues et ses danseurs sont torses nus sous un costume noir. Les mouvements sexy à la Maruv sont bien reconnaissables mais ça ne dérange pas. Ils sont sur une scène carrée blanche et le fond est, comment pourrait-il en être autrement, rose. On retrouve les pas de danse ici mais sans tous les bonbons. De temps en temps, les danseurs disparaissent de la scène qui se met à tourner avant que ceux-ci ne reviennent un à un. Pour moi, ça ne donne pas bien à l’écran. Mais dans l’ensemble, c’est une performance réussie. A la fin, Natalia doit chanter quelques octaves plus bas pour garder la note longue mais elle y arrive (avec l’aide des voix enregistrées). C’est mieux après la Pologne. Bravo la Moldavie!

Voici les premières images de la répétition (eurovision.tv)

Islande: Daði og Gagnamagnið – “10 Years”

Didier:

Je suis fan. Que dire de plus? Il y a tellement de petits détails, de finesse, tout a été tellement réfléchi pour avoir un ensemble cohérent que je pourrais écrire des pages entières sur les deux passages qui nous ont été diffusés. Que faut-il principalement retenir? Avant tout, on retrouve bien l’univers du groupe que l’on a pu découvrir lors de la finale nationale islandaise de 2020. Leurs tenues, les images projetés sur les écrans, les pas de danse, leurs représentations dessinées en astronaute, vous retrouverez tout ça sur la scène de Rotterdam. Les atmosphères sur scène changent selon le rythme de la chanson. D’abord en ligne pendant l’introduction, on ne distingue que leurs silhouettes qui se reflètent sur la scène. Ils captent tout de suite l’attention. Dadi est entouré de deux choristes et de trois musiciens qui ont des grands synthétiseurs en arc de cercle. Ils ont tous le visage assez fermé. Ils commencent à se déplacer une fois que la chanson s’accélère. Tout est millimétré et bien pensé. Comme le polonais, ils utilisent le grand écran qui coupe la salle en diagonale pour y projeter des petits personnages dessinés qui remplacent presque le public de l’arena qui sera fort clairsemé cette année. Dadi et ses choristes se retrouvent ensuite sur la plateforme en avant scène mais Ils finissent tous sur la scène principale et nous offre un final à la Evridiki 1992. Alors qu’on pense que c’est fini, un effet pyrotechnique et un changement de position viennent apporter la cerise sur un gâteau plein de couleurs, de bonne humeur et d’originalité. C’est professionnel, il n’y a rien à changer, tout est en place et pour moi, ça reste un prétendant à la victoire finale.

 

Stéphan:

Voici venu un autre challenger: l’Islande. Nous commençons sur un fond violet et les ombres des 6 membres du groupe devant l’écran. Trois d’entre eux portent leurs synthétiseurs (en forme de demi-lune avec des lumières LED) ce qui donne un bel effet. Ils portent tous leurs traditionnelles tenues vertes avec leur image que nous connaissons. Ensuite, le fond devient bleu foncé et semble représenter l’univers car nous voyons des petits dessins des membres du groupe qui y apparaissent avec des casques d’astronautes. Quand le refrain démarre, ça laisse place à des cubes 3D roses et jaunes ce qui donne un effet très fun et coloré. Leurs pas de danse sont très contagieux. Le background se transforme aussi en une sorte de public assis avec le même style de personnages dessinés, avec des pulls verts qui mettent l’ambiance. Les 3 membres qui jouent du synthétiseur se réunissent ensuite pour former un cercle avec leurs instruments. On utilise aussi la machine à vent mais ça n’apporte pas vraiment de valeur ajoutée à la performance. Tout est très bien fait! Il n’y a pas grand chose à changer sur cette prestation.

Voici les premières images de la répétition (eurovision.tv)

 

Serbie: Hurricane – “Loco Loco”

Didier:

Dernières de cette journée, les trois serbes de Hurricane! Et bien, je suis assez surpris. C’est beaucoup plus élégant que ce à quoi je m’attendais 🙂 Durant toute leur prestation, elles sont uniquement à trois. Elles portent des tenues différentes mais dans le même ton sombre avec des brillants. Là, tout de suite, elles me font quasiment penser aux néerlandaises de OG3NE mais quand même nettement plus dénudées et extravagantes 🙂 Elles enchaînent des mouvements plus sensuels les uns que les autres. Vocalement, elles ne sont pas toutes au même niveau. Elles aussi font usage de la plateforme qui se trouve devant la scène. J’ai l’impression que les artistes n’ont jamais autant utilisé cette avancée alors qu’il n’y aura pas de public pour les entourer et accentuer l’esprit festif. Niveau background, on commence étonnement sur des tons assez neutres, des successions de bandes noires et blanches qui défilent sur l’écran de fond avec des inscriptions (Hurricane, baby baby, que de la grande littérature). Et soudain, au milieu de la chanson, on bascule sur du jaune, rouge, bleu et on découvre une grande boule à facettes. Je suis plus enthousiasmé par cette partie-là et je ne comprends pas trop ce changement. Bref, elles ont quand même une sacrée énergie au point que la blonde du groupe tombe de tout son long lors du premier passage diffusé. Elle ne semble pas s’être fait mal car elle était tout aussi en forme lors de leur deuxième passage. Je ne sais pas si ça suffira pour passer en finale, la concurrence est rude dans ce style-là.

 

Stéphan:

La dernière d’aujourd’hui nous vient de Serbie. A cause d’un problème technique, je ne peux pas suivre leur premier passage. Deux des trois membres du groupe portent, forcément, des robes noires à paillettes et la troisième un pantalon avec un haut assorti. Le fond est noir et blanc avec Hurricane projeté. Plus tard, les mots baby et bien sûr, Loco Loco apparaissent également. L’ensemble se révèle être très énergique et le trio chante plus que bien! Les pas de danse sont très sensuels mais le contraire nous aurait étonné. Ils utilisent certains effets pyrotechniques et de feux d’artifice. Ces trois dames utilisent aussi les différents podiums. Avant les répétitions, je ne donnais aucune chance à la Serbie de se qualifier. Je trouvais leur chanson trop démodée mais leur répétition était vraiment excellente!

Voici les premières images de la répétition (eurovision.tv)




Back to Top ↑